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[Replay] Aider les métiers à consommer les données : data marketplace ou data catalog ?

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Partager & Inspirer : l’histoire data de la ville de Bâle

Découvrez l'interview de Jonas Eckenfels. L’équipe de l’OGD (Open Government Data Basel-Stadt) est convaincue que le partage de données est nécessaire à la construction de la société de demain.

Brand content manager, Opendatasoft
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Découvrez mon interview avec Jonas Eckenfels. L’équipe de l’OGD (Open Government Data Basel-Stadt) est convaincue que le partage de données est nécessaire à la construction de la société de demain. Une société dans laquelle les services publics font preuve d’une transparence absolue ; une société dans laquelle les citoyens n’hésitent pas à capitaliser sur les informations qui leur sont partagées.

Je ne vous en dis pas plus et vous laisse vous plonger dans l’article !

En quoi consiste votre travail de responsable “Consulting & Compliance” ?

En tant que responsable du département “Consulting & Compliance” du Bureau de l’OGD, mon rôle est d’accompagner les administrations dans leur démarche de partage de données. Je les motive à publier leur data et je leur donne des conseils techniques et légaux afin de rendre le processus le plus facile possible.

Quel a été l’élément déclencheur qui vous a poussé à vous lancer dans l’aventure open  data ?

Notre plateforme a vu le jour en novembre 2019. Le portail national Open Data Swiss nous était très utile mais il ne répondait pas à tous nos besoins : il ne proposait qu’un catalogue de métadonnées. Nous avons donc décidé de lancer notre propre portail, afin de montrer les données sous leur meilleur jour. Nous avons envisagé de nombreuses solutions et avons décidé de partir avec Opendatasoft.

Quel est l’objectif principal de votre portail ?

Nos objectifs sont multiples :

  • Toucher une audience la plus large possible et inciter tout un chacun à observer et à utiliser les données publiées.
  • Utiliser notre portail pour inciter les administrations locales à publier leurs propres données. Le but final est bien sûr d’étoffer notre catalogue en vue d’initier davantage de projets.

Quels sont les obstacles que vous avez rencontrés ?

Nous avons réellement dû partir à la chasse ! Il est parfois difficile de convaincre nos collègues de partager leurs données. Certaines équipes n’en voient pas l’intérêt et se focalisent sur le temps et les efforts qui sont associés à la démarche. D’autres craignent qu’on leur pose des questions auxquelles ils ne pourront pas répondre. Heureusement, le fait de leur montrer l’utilité du partage de données avec des exemples concrets change souvent la donne.

Cette réticence a-t-elle évolué avec le temps ?

Oui, les choses évoluent dans le bon sens. Plus en plus, les administrations viennent à nous afin de nous demander de les aider à publier leurs données. En revanche, de nombreux autres ne sont pas encore familiers avec l’open data.

Quels sont les effets positifs que vous avez remarqués depuis l’ouverture de votre portail ?

On sent que la société devient de plus en plus “data-driven” (tournée vers les données), notamment les médias et les particuliers. Ils s’emparent des données dans le but de créer des projets d’utilité commune. Cette page, par exemple, met en avant des visualisations basées sur les données de mobilité en période de pandémie. Cela révèle une véritable tendance : de nombreux citoyens Suisses sont intéressés par les données et leurs réutilisations. Nous communiquons régulièrement avec eux sur Twitter.

Quel est votre jeu de données favori ?

J’aime ce dataset partagé par la police, plutôt unique en Suisse. Il détaille les amendes qui ont été attribuées sur le territoire de Bâle et leur contexte. Je trouve cela génial que la police partage ce type de données. C’est transparent et important. 

Avez-vous des projets en cours ?

Nous sommes en train de travailler sur la publication de données relatives aux élections et aux comportements de votes. Nous nous penchons également sur un dataset démographique très précis et sur un jeu de données lié aux lieux de prise en charge des détritus au sein de la ville.

Pensez-vous que Bâle peut être qualifiée de “smart city” (ville ou territoire intelligent) ?

Je pense que nous sommes en bon chemin ! De nombreuses initiatives vont dans ce sens. Nous avons par exemple lancé le “Smart Climate – plug&sense”, un projet dans le cadre duquel 200 capteurs ont été placés sur le territoire. Ces derniers mesurent des données relatives au climat et les communiquent avec notre portail. D’autres actions “smart” en cours sont à retrouver sur le site du Smart City Lab, propulsé par le SBB et le Canton de Bâle.

Nous sommes toujours au début du processus et avons encore beaucoup à faire. J’aimerais que les administrations soient davantage prêts à passer au numérique et à investir dans l’open data. Les coûts et les efforts qui y sont associés sont vraiment justifiés.

Quel est le conseil que vous donneriez aux autres villes qui souhaitent améliorer leurs services ?

Mon conseil est simple : elles doivent absolument partager leurs données et, comme je le disais, être prêtes à dépenser de l’argent pour cela. Toutes les communautés devraient publier leur data. C’est de là que naissent les innovations.

Pour terminer, quels sont les aspects de votre métier que vous préférez ?

Le fait d’avoir l’occasion de travailler avec des personnes différentes sur des sujets qui évoluent sans cesse au sein d’un secteur dynamique. J’aime aussi rendre les données visibles et promouvoir la transparence des services publics.

 

Merci beaucoup Jonas ! La transformation numérique de la ville de Bâle est fascinante et il ne fait nulle doute qu’elle inspirera d’autres villes en Suisse… et ailleurs.

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