6 prévisions pour une meilleure gestion des données en 2023

Malgré la conjoncture économique actuelle, les analystes et cabinets de conseil s’accordent à dire que les investissements et l’innovation en matière de partage de données vont encore grandir en 2023. Les organisations ont compris l’intérêt d’exploiter et de diffuser leurs données en interne et en externe pour créer de la valeur et anticiper en temps de crise.

Mais sur quoi devraient-elles porter leurs efforts et leurs investissements ? Pour répondre à cette question, nous avons étudié les prévisions détaillées de différents experts comme Forrester, Gartner et McKinsey.

Forrester prévoit que 60 % des entreprises augmenteront leurs investissements dans les outils de stockage de données et de business intelligence. Mais cela ne suffit pas. Il faut également s’équiper d’une solution permettant de créer des expériences data et de faciliter leur mise à disposition auprès des collaborateurs. Les organisations doivent revoir leur mode de fonctionnement au profit d’architectures plus souples et adaptées aux collaborateurs.

Par ailleurs, selon les spécialistes, l’approche « Data Mesh » va continuer de prendre de l’ampleur en 2023. Cet article sur les tendances clés publié sur Forbes, souligne que le Data Mesh est un atout précieux pour les entreprises souhaitant traiter la donnée en tant qu’actif stratégique et démocratiser l’accès à l’information. Notre CTO David Thoumas explique pourquoi cette approche est essentielle à la démocratisation de la donnée dans cet article de blog: Qu’est-ce que le Data Mesh et comment peut-il accélérer la démocratisation des données ?

Les données ne sont utilisées que si elles sont considérées comme qualitatives, fiables et à jour. Elles doivent également être rendues disponibles en continu dans l’organisation afin de permettre une prise de décision plus rapide et en temps réel. Ces constats démontrent l’importance d’adopter une solide stratégie de gouvernance pour exploiter les données de manière efficace. Kim Herrington de Forrester s’attend à ce que les équipes en charge de la gouvernance se renforcent, car « de plus en plus d’organisations comprennent à présent que la gouvernance est le socle sur lequel reposent la data.». Holger Harreis, l’un des associés de McKinsey, souligne par ailleurs quesans données de qualité, il est impossible d’avoir une bonne IA Les organisations qui souhaitent utiliser la data à grande échelle dans leur organisation, et au-delà, doivent donc mettre en place une bonne gouvernance des données.

Nous avons demandé à l’experte Nicola Askham ses recommandations et les bonnes pratiques pour créer une gouvernance des données efficace, lisez notre article pour en savoir plus : Gouvernance des données : comment adopter une stratégie efficace ?

Avec un volume croissant de données créées, la demande pour y accéder au sein des organisations et par les partenaires externes augmente de manière exponentielle. La compétitivité de l’entreprise en dépend, car comme l’explique Dinesh Nirmal d’IBM, « tout le monde dans une entreprise, des commerciaux aux équipes marketing en passant par la RH et les opérations, a besoin d’un accès aux données pour prendre de bonnes décisions. » La data ne peut pas être laissée aux mains des seuls spécialistes. Pour un partage des données efficace, il faut donc rassembler les sources de données et les rendre disponibles grâce à des portails en self-service simples d’utilisation qui permettent à tout un chacun d’accéder aux données.

D’après Deloitte, les organisations pourront plus facilement partager leurs données en externe avec des partenaires et leurs écosystèmes grâce à des catalogues de données sur le cloud et des plateformes d’expériences data. La donnée peut ainsi circuler d’une organisation à l’autre de manière sécurisée, créant de nouveaux cas d’usage et de la valeur pour tous.

La véritable difficulté réside dans le fait de trouver et de déployer une solution qui permettra à toute l’équipe de manipuler efficacement les données et de faciliter le partage. Découvrez comment notre plateforme d’expérience data répond à ce besoin dans l’un de nos derniers articles de blog : Les évolutions 2022 de la plateforme Opendatasoft au service de la démocratisation des données.

Corollaire de la hausse du partage de données, les organisations pourront plus facilement commercialiser leurs données grâce à des plateformes “Data as a Service”. En partageant leurs informations, leurs modèles et leurs insights, elles peuvent ainsi renforcer la collaboration et dégager de nouvelles sources de revenus.

Pour atteindre cet objectif, les plateformes Data as a Service devront :

• Être intuitives et faciles d’accès ;
• Contenir des informations récentes et de qualité ;
• Fournir des insights qui offrent une réelle valeur ajoutée, en se basant sur les besoins des clients ;
• Être évolutives pour répondre à la demande potentielle de centaines d’utilisateurs,
• Garantir que les données sont sécurisées et conformes aux standards en vigueur.

De nombreux acteurs se sont déjà lancés dans cette démarche. À l’image de Birdz by Veolia qui propose une offre Dashboard as a Service permettant à ses clients d’accéder à un suivi de leurs capteurs IoT en temps réel.

De nombreuses organisations ont déjà commencé à créer les fondations d’une culture data pour engager les collaborateurs et leur démontrer l’importance et l’utilité des données. Cette démarche permet d’éliminer les barrières entre les différents services et de générer davantage de collaboration, d’ouverture et de transparence. Ce processus peut parfois être complexe et nécessite d’allier changement culturel, communication et pédagogie.

EY Americas considère que les entreprises vont créer de plus en plus des équipes transversales pour gérer les projets data. Les membres de ces équipes auront des compétences rattachées aux services IT et autres départements tels que la finance, les RH, le marketing, etc. Ils pourront ensemble créer des services data pertinents et ciblés qui offrent un réel avantage concurrentiel.

Pour plus de conseils sur la meilleure manière de mettre en place une culture de la donnée, lisez notre article de blog détaillé : comment diffuser une culture de la donnée dans votre organisation ?

Enfin, la nécessité de collecter et partager des données liées au développement durable et à la responsabilité sociale des entreprises (RSE) va s’imposer en 2023. Ces informations doivent ensuite être partagées avec un certain nombre de parties prenantes, notamment les investisseurs, les clients, les consommateurs et les régulateurs via des portails de données et applications.

Ces données doivent être présentées dans des formats clairs et compréhensibles afin de permettre à tous de visualiser les progrès par rapport aux objectifs annoncés. Les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) sont également des indicateurs importants pour l’engagement consommateur et les décisions d’investissement, ce qui signifie que ces portails (et les données qui s’y trouvent) doivent être exhaustifs, fiables et à jour.

Démontrant les possibilités qu’offrent les indicateurs de développement durable, le groupe de luxe Kering mesure et quantifie l’impact environnemental de l’ensemble de ses opérations. Cela inclut les émissions de CO², la consommation d’eau, la pollution de l’eau et de l’air, l’exploitation des sols et la production de déchets tout au long de la chaîne logistique. Ces données sont mises à la disposition des utilisateurs via une large gamme de canaux : des data stories, un portail open data et une application mobile.

Toutes ces tendances démontrent l’importance croissante de la démocratisation de la donnée pour la réussite des organisations en 2023. Elles montrent en quoi le partage de données interne et externe est crucial pour la compétitivité, l’efficacité et la collaboration, mais aussi pour générer de nouvelles sources de revenus. Les organisations qui sauront mettre en place le cadre, les ressources et les processus adéquats garderont une longueur d’avance sur leurs concurrents – cette année et bien au-delà.