5 raisons d’enrichir votre data catalog avec une data product marketplace

Les résultats du dernier Observatoire de la démocratisation des données, que nous avons réalisé avec Odoxa, confirment cette prise de conscience : 67 % des organisations prévoient la mise en place d’une data marketplace pour faciliter le partage et l’accès aux données au sein des équipes métiers. Une évolution logique : sans expérience utilisateur fluide, sans centralisation de l’accès et mise en contexte, les données peinent à être consommées en dehors des cercles d’experts.

C’est ici qu’intervient la data marketplace. Pensée pour les usages, inspirée du e-commerce, elle transforme la donnée en produit accessible, visible, compréhensible. Elle complète le data catalog sans le remplacer, et en révèle tout le potentiel.

Dans cet article, nous explorons cinq raisons d’ajouter une data marketplace à un data catalog existant. Cinq leviers concrets pour élargir l’adoption, maximiser le ROI et faire de la donnée un véritable levier d’action pour l’ensemble des métiers.

Un data catalog est avant tout un inventaire exhaustif. Il recense tous les actifs de données du système d’information d’une organisation en s’appuyant sur leurs métadonnées. Ce type de solution se destine principalement aux profils techniques  : data stewards, data engineers, administrateurs de bases de données, etc. Ils y trouvent des détails indispensables pour assurer la gouvernance (origine, qualité, flux, propriétaire, politiques d’accès), mais côté métier, cette interface paraît souvent trop austère et sans accès direct à la donnée. Résultat : la promesse de “démocratiser l’accès aux données” reste lettre morte.

Une data marketplace, à l’inverse, permet d’explorer les données et pour cela, met l’accent sur l’expérience utilisateur  :

• UX fluide, parcours simplifié : la navigation s’inspire du e-commerce, avec des moteurs de recherche sémantiques, des onglets de catégories, des fiches “produits” de données bien renseignées (description claire, exemples d’utilisation, aperçu visuel, recommandation de données similaires).
  
• Packaging des données  : au lieu de simples listings techniques, les données  sont “enrichies” d’éléments tangibles  : échantillon de données, graphiques, appels à l’action pour consommer le jeu de données en un clic, bouton de demande d’accès lorsque celle-ci est en accès restreint.
  
• Accessibilité pour tous  : la marketplace est conçue de sorte qu’un chef de produit, un responsable marketing, un acheteur ou un contrôleur financier puisse aisément trouver la donnée, la comprendre, et l’exploiter sans passer forcément par un expert data ou son équipe IT.

Le parallèle avec la vente en ligne illustre à quel point la “mise en vitrine” compte. Sur un site e-commerce, personne n’achèterait un produit sans photos de bonne qualité, descriptions claires des caractéristiques du produit, avis utilisateurs et recommandations ou encore boutons d’achat facilement identifiables. Pour la donnée, il en va de même   : la marketplace la “met en scène” pour déclencher la conversion, c’est-à-dire l’usage effectif. Grâce à cette interface, les métiers découvrent et testent rapidement des ressources insoupçonnées, ce qui élargit considérablement la base d’utilisateurs de la donnée et le potentiel de valeur pour les métiers.

Mettre en place un data catalog, c’est souvent un chantier lourd : identification des sources, structuration des métadonnées, règles de gouvernance, alignement avec les équipes IT… Un effort technique indispensable, mais qui reste insuffisant s’il ne débouche pas sur une consommation réelle de la donnée. C’est ici que la data product marketplace agit comme catalyseur : elle transforme un actif inventorié en un actif utilisé.

Une brique en plus indispensable 

Dans un contexte de rationalisation des outils, l’ajout d’une nouvelle plateforme peut soulever des réticences. Pourtant, la marketplace n’est pas une couche supplémentaire. C’est une interface de valorisation, conçue pour déverrouiller l’usage métier à partir de l’infrastructure existante.

• Elle se connecte au data catalog et en réutilise les métadonnées déjà définies sans dupliquer les efforts de documentation, — et peut même contribuer à leur enrichissement, comme nous le verrons plus bas dans l’article
  
• Elle ne refait pas l’inventaire, mais le rend visible, accessible et compréhensible.

La marketplace n’ouvre aucune brèche dans l’architecture, ce qui limite considérablement les risques liés à la sécurité. En s’intégrant par API ou connecteur natif, elle évite les flux entrants : aucun appel ne transite vers les bases de données sources.

Renforcer la “découvrabilité”

Recenser les actifs ne suffit pas. Encore faut-il qu’ils soient trouvés — et compris. C’est là que la marketplace démultiplie l’impact du catalog.

• Le moteur de recherche prend en compte les fautes de frappe, les synonymes, les expressions métier et les requêtes multilingues
  
• Les actifs de données  sont catégorisés, mis en scène, recommandés automatiquement.
  
• Chaque “produit data” est lisible, enrichi, et accompagné d’éléments visuels ou d’exemples d’usage.
  

Mais la force de la data product marketplace va bien plus loin :

• Titres explicites pour guider les utilisateurs métiers sans jargon.
  
• Images, pictos, miniatures ou logos pour identifier d’un coup d’œil les producteurs de données ou les sujets abordés.
  
• Filtres dynamiques : par périmètre, date, type de données ou usage.
  
• Visualisations intégrées : cartes interactives, graphiques automatiques.
• Charte graphique personnalisée, adaptée à l’identité de l’organisation.
  
• Traductions possibles pour déployer un portail multilingue.
  

Dans un data catalog classique, même bien structuré, un profil non technique peut passer à côté d’un jeu de données utile faute de mots-clés exacts ou de présentation adaptée. Avec une data product marketplace, la donnée devient visible, intelligible, et actionnable.

Un agent sans compétences techniques, un chef de projet multi-sites, ou un manager RH peuvent enfin trouver ce qu’ils cherchent, comprendre immédiatement la structure d’un dataset, et agir plus vite, sans intermédiaire. L’information devient accessible au moment où elle est nécessaire — et c’est là que tout change.

Exploiter le “dernier kilomètre”

On qualifie souvent la data product marketplace de “dernière brique” de la stratégie data. Non pas un outil en plus, mais le trait d’union entre la donnée structurée… et la valeur produite.

C’est à cette étape que l’investissement réalisé dans le catalog se concrétise enfin. Toujours selon notre dernier Observatoire annuel, 70 % des dirigeants interrogés déclarent avoir identifié un retour sur investissement clair dans le partage des données. Pourquoi ? Parce que la donnée devient immédiatement actionnable par les fonctions opérationnelles.

• Un commercial suit les ventes en temps réel sans attendre de reporting.
  
• Un responsable RH identifie les signaux faibles d’attrition avant qu’ils n’impactent les effectifs.
  
• Un directeur financier simule des scénarios en quelques clics au lieu d’attendre des extractions.
  
• Un chef de produit ajuste les fonctionnalités en observant les usages sans attendre une étude.
  
• Un responsable logistique optimise ses livraisons en croisant stocks, trafic et demandes.

Autant d’exemples concrets où la donnée n’est plus consultée mais réellement utilisée. Ce “dernier kilomètre” n’est pas un détail. C’est celui qui transforme la donnée en impact.

Recenser les données ne suffit pas. Il faut les activer. La data product marketplace transforme un catalogue passif en véritable espace d’exploration, où chaque collaborateur peut accéder, tester, comparer — sans barrières techniques.

Elle propose une panoplie d’outils concrets : génération de data visualisations automatiques par IA, exports en un clic (CSV, JSON, Excel, Parquet), mise en favoris, suggestions d’actifs de données similaires. L’interface, intuitive et personnalisable, facilite la prise en main même pour des profils peu techniques.

Mais surtout, la marketplace stimule la collaboration. Elle permet de commenter, évaluer, partager des cas d’usage ou enrichir collectivement les actifs  de données. Elle encourage la circulation des bonnes pratiques entre équipes, directions ou territoires. Elle casse les silos, en mettant fin aux rapports figés, aux extractions isolées, et aux connaissances enfermées dans des fichiers locaux.

Résultat : la donnée cesse d’être un stock inerte. Elle circule, s’interprète, se réinvente. Elle devient un levier opérationnel pour tous, au quotidien.

Dans le e-commerce, chaque clic compte. Pourquoi en serait-il autrement pour la donnée ? Une data product marketplace applique les codes du marketing digital à la consommation interne : chaque interaction devient mesurable, chaque actif peut être optimisé.

Elle trace tout  : vues de pages produit, demandes d’accès, exports, intégrations dans des dashboards ou via API, commentaires, notations. Si un jeu de données génère beaucoup de consultations mais aucun usage, c’est qu’il mérite un meilleur positionnement, une fiche plus engageante ou un complément de contexte.

Le suivi peut être affiné par profil utilisateur (direction, service, périmètre), ce qui permet d’identifier les zones d’adoption forte… ou les angles morts. Ces insights nourrissent directement les choix d’éditorialisation, les actions de formation et l’évolution du socle de données publié.

Ce suivi ouvre la voie à des ajustements continus  : mise en avant d’actifs stratégiques, enrichissement visuel, ajout de cas d’usage ou de tutoriels, création de parcours personnalisés. La donnée devient un produit piloté, avec ses propres leviers d’activation.

C’est toute la différence entre un stock et un actif : ce qui ne se mesure pas ne s’améliore pas. Grâce à la marketplace, les équipes data disposent enfin d’outils pour mesurer et améliorer l’adoption. Et peuvent faire décoller l’usage, aligner les efforts de publication sur les besoins réels, et ajuster leur stratégie data avec méthode.

Les projets de data catalog échouent souvent là où tout commence : sur la qualité des métadonnées. Trop lacunaires, trop techniques, trop figées… elles peinent à répondre aux attentes des utilisateurs métiers. La data product marketplace renverse la logique : elle redonne un sens à la documentation.

Rendre les métadonnées utiles — et utilisées

Dans une marketplace, chaque fiche de données est pensée comme une vitrine. On n’y expose pas un tableau brut, mais un “produit” prêt à l’emploi, accompagné d’un contexte clair, d’exemples concrets, de définitions métier intégrées. Résultat  : les producteurs de données n’écrivent plus pour des machines, mais pour des utilisateurs, et cela redonne tout leur sens aux métadonnées.

Ils explicitent les indicateurs clés, illustrent les usages possibles, précisent les périmètres couverts. Et parce qu’ils voient que ces efforts déclenchent réellement de l’usage — vues, exports, partages — la motivation suit. On ne documente plus par obligation, mais pour amplifier la portée de son travail.

Une expérience éditoriale soignée

C’est aussi sur la forme que la différence se fait. Dans une marketplace, les actifs  de données peuvent être mis en page, illustrés, mis en scène avec des visualisations ou des blocs explicatifs. Les équipes disposent de templates personnalisables pour structurer l’information, guider la lecture, simplifier l’appropriation.

Des titres clairs, des visuels bien choisis, un ton adapté aux métiers : cette couche éditoriale fait toute la différence pour rendre les jeux plus lisibles, plus engageants… et donc plus consultés.

Le data catalog reste un fondement indispensable. Il structure, trace, sécurise. Mais il s’adresse d’abord aux experts. Pour embarquer les métiers, pour décloisonner, pour générer de l’usage, il faut aller plus loin. C’est précisément ce que permet une data product marketplace.

Elle transforme la donnée en produit exploitable. Elle fluidifie l’accès. Elle donne envie de s’en servir. Elle crée des passerelles entre équipes. Et elle mesure l’impact, là où trop d’outils s’arrêtent au simple recensement.

Ce complément stratégique permet :

• d’étendre l’usage du catalog à toute l’organisation,
  
• d’accélérer le retour sur investissement,
  
• de créer une culture data vivante et partagée.

Dans un contexte où 70 % des dirigeants identifient un ROI clair dans le partage de données, c’est un signal fort : mieux vaut ne pas s’arrêter à mi-parcours.

Chez Opendatasoft, nous aidons les organisations à franchir ce dernier kilomètre. Parce qu’entre données recensées et données utilisées, la différence se joue là.