Impact, engagements durables, RSE : construire les organisations du futur grâce à la donnée
Découvrez dans notre article les meilleures pratiques pour mettre en place une stratégie RSE efficace et adaptée à vos enjeux avec les exemples de la SNCF, la MAIF, EDF, Kering et la Métropole d’Orléans.
La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est devenue une priorité pour de nombreuses organisations. D’une part pour répondre aux enjeux réglementaires, mais surtout pour se donner les fondations d’organisations plus résilientes et compétitives et à même d’anticiper et de répondre aux défis économiques, sociétaux et environnementaux.
Certaines organisations vont jusqu’à chercher à avoir un impact positif sur l’environnement ou la société face aux crises contemporaines. Elles se donnent statutairement une finalité d’ordre social ou environnemental en plus d’un but lucratif, c’est le mouvement des “entreprises à mission”.
Pour y parvenir, les données sont une ressource stratégique. L’utilisation de la donnée à grande échelle en interne fournit aux organisations une analyse plus aiguisée pour répondre à ces enjeux et nourrir de meilleures décisions. Elle permet également de communiquer sur les actions RSE et de favoriser l’engagement des parties prenantes mais aussi d’en mesurer l’efficacité et de mieux les piloter.
Découvrez dans notre article les meilleures pratiques pour mettre en place une stratégie RSE efficace et adaptée à vos enjeux avec les exemples de la SNCF, la MAIF, EDF, Kering et la Métropole d’Orléans.
Qu’est-ce que la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) ?
L’objectif d’une démarche RSE est de contribuer au développement durable y compris à la santé et au bien-être de la société, tout en prenant en compte les attentes des parties prenantes et les différentes réglementations en vigueur et normes internationales.
Depuis plus de 20 ans, de nombreuses réglementations ont été mises en place afin d’encadrer les démarches RSE :
- Loi relative aux Nouvelles Régulations Économiques (2001) impose aux entreprises cotées sur un marché réglementé de présenter dans leur rapport de gestion annuel les conséquences sociales et environnementales de leurs activités.
- Lois Grenelle 1 et 2 (2009-2012) qui renforcent l’obligation de communication des entreprises avec pour objectif de diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre en 2050 (comparé à 1990).
- Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (2015), la première loi au niveau mondial qui impose aux investisseurs institutionnels de communiquer sur la façon dont ils participent à la lutte contre le réchauffement climatique et sur leur prise en compte des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance dans leur politique d’investissement.
- Loi sur le devoir de vigilance (2016) qui concerne les entreprises de plus de 5 000 salariés.
- La déclaration de performance extra-financière (2017) qui définit le cadre français sur le reporting extra-financier auquel sont soumises les entreprises.
- La loi Pacte 2019 qui affirme la nécessité pour les sociétés de prendre en considération les enjeux sociaux et environnementaux inhérents à leur activité.
Pourtant, les démarches RSE les plus efficaces et pertinentes naissent d’une volonté de l’entreprise d’avoir une démarche plus engagée et en accord avec les préoccupations sociétales et environnementales actuelles.
Quels enjeux derrière la RSE ?
Nous avons entendu récemment la voix de certains étudiants d’AgroParisTech en France suivis par ceux d’autres écoles prestigieuses comme Polytechnique et l’ENS… qui veulent travailler au « bien commun ». Ils rejoignent là le désir de bon nombre de salariés, qui n’hésitent plus à quitter leur entreprise s’ils ne partagent pas les mêmes valeurs.
Dans une récente étude de Mercer, 96 % des employés attendent de leur employeur qu’il mène un programme de développement durable qui concilie les résultats financiers et les questions sociales, la diversité/équité et l’impact environnemental.
Mais le mouvement est plus profond encore. Prenons les résultats du baromètre de confiance Edelman 2021 selon lequel 68 % des consommateurs pensent qu’ils ont le pouvoir de faire changer les entreprises et 75 % s’attendent à ce que les PDG s’expriment sur les problèmes de société.
Qu’il s’agisse de créer un monde plus équitable, d’atteindre l’objectif de net-zéro émission, ou de protection de la vie privée des consommateurs, et pour faire face à ces nouvelles attentes citoyennes, de nombreuses organisations redéfinissent leur raison d’être et la manière dont elles doivent avoir un impact au-delà de générer du profit.
Pour elles, devenir « purpose driven » est devenue une priorité stratégique pour gagner en compétitivité et construire l’organisation du futur.
Quels sont les enjeux des acteurs qui se lancent dans une telle démarche ?
Communiquer sur son impact
Ainsi, de la même façon qu’il est vite devenu impensable pour une entreprise au début des années 2000 de ne pas se doter d’un site web pour référencer son activité, il semblera difficile dans les prochaines années de faire l’économie d’une plateforme d’expérience de données de ses impacts environnementaux accessible au plus grand nombre.
Aujourd’hui, consommateurs, citoyens, collaborateurs, futurs talents et partenaires ont besoin de pouvoir disposer d’informations concrètes fondées sur des faits permettant d’apprécier l’évolution de la mise en œuvre de la feuille de route RSE de votre organisation et de son impact sociétal et environnemental.
C’est pourquoi les directions RSE doivent dépasser les attentes traditionnelles liées aux outils de reporting, peu interactives et déclaratives, pour proposer des visualisations compréhensibles et accessibles à même de structurer un dialogue constructif et efficace avec l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise.
Mesurer le succès de votre stratégie RSE et engager les parties prenantes
Dans les organisations, les directions générales mettent en place des projets RSE importants et ambitieux : pour exprimer leur raison d’être, définir les orientations stratégiques, identifier les KPIs adaptés à l’activité de l’entreprise, engager celle-ci sur des objectifs moyen-long termes.
Elles ont désormais besoin d’éléments tangibles et contextualisés permettant d’apprécier l’évolution de la mise en œuvre de la feuille de route et du niveau d’impact associé. C’est une étape de concrétisation indispensable pour garantir la pérennisation de vos projets RSE.
Cela sous entend d’avoir une plateforme d’expérience data pour comparer les données, les confronter à des éléments clés de votre business et les restituer dans des formats intelligibles qui permettent de dégager des insights et des propositions d’action à mettre en place rapidement.
C’est également cette démarche de démocratisation de l’accès à vos données RSE sous des formats accessibles qui vous permettra d’engager l’ensemble de vos collaborateurs dans la démarche, et de leur donner les moyens d’agir dans ce sens. D’autre part, mettre en place des actions de communication interne devient obligatoire compte tenu du rôle toujours plus important que joue la RSE dans votre stratégie de fidélisation des nouveaux talents et pour attirer de nouvelles générations.
L’émergence de la thématique RSE dans l’entreprise, l’animation d’ateliers sur le sujet et les initiatives menées ont trouvé un écho favorable, parfois même suscité l’enthousiasme, chez les collaborateurs et dans la vie des équipes. À cette phase succède aujourd’hui une exigence forte de visibilité sur la mise en œuvre de la feuille de route, les moyens (outils) et les connaissances (la donnée) permettant de se mesurer à l’aune de son périmètre et de s’en saisir devenant ainsi acteur du changement.
Associer tous ses partenaires à ses actions RSE
La valorisation de la performance sociale et environnementale de l’entreprise dans sa proposition de valeur est essentielle pour ancrer la direction RSE et ses missions dans l’activité quotidienne et concrète de l’organisation. C’est une condition nécessaire à la bascule d’une politique RSE relevant du « nice-to-have » plus ou moins prononcé à un élément stratégique de développement.
Toutefois, cela ne suffit pas et très vite, les organisations qui se lancent dans des projets RSE identifient la nécessité de passer à l’étape supérieure pour avoir un réel impact. En effet, que la stratégie RSE ait été abordée comme une problématique de gestion de risques pour l’entreprise, une question réglementaire, ou encore impulsée par la conviction de ses dirigeants, le constat est identique : rares sont les acteurs économiques en capacité de tirer pleinement parti de leurs efforts RSE dans la différenciation de leurs produits & services sur le marché.
Les actions des parties prenantes font partie du projet RSE d’une entreprise. Ce critère, souvent négligé, explique en partie que les organisations ne parviennent pas à produire l’impact. En effet, des problématiques émergent dès lors qu’il faut cartographier, collecter, mesurer et agir réellement sur l’empreinte environnementale sur toute la chaîne de valeur de l’entreprise y compris sur ses filiales, ses fournisseurs et sous-traitants.
En particulier, les relations avec les fournisseurs et sous-traitants pour répondre aux exigences de la stratégie RSE sont fastidieuses (renseignement de fiche fournisseurs multiples, adaptation aux clauses spécifiques RSE ajoutées sur les cahiers de charges, signature de chartes) et ne permettent pas de répondre pleinement aux objectifs.
Or, si toute la chaîne de valeur (partenaires, filiales, fournisseurs, sous-traitants, clients, etc.) n’est pas pleinement impliquée, cela limite fortement l’impact. Il s’agit d’un véritable défi pour les directions RSE. Un champ nouveau s’ouvre donc dans la relation avec les différents partenaires pour mieux partager la donnée. L’objectif : fournir les clefs de compréhension nécessaires de la performance RSE, et permettre à tous de contribuer à cette démarche de manière concrète.
Pour cela, il est indispensable de mettre à disposition une information transparente permettant à votre marché de valoriser efficacement les meilleures pratiques RSE entre les acteurs du secteur. En valorisant la donnée RSE et en la traduisant en services digitaux (applications d’informations client, PIM, sites e-commerce, application de préventions, impressions d’affiches) vous pouvez restituer vos informations RSE dans des contextes d’usages adaptés à toutes ces parties prenantes. Cette mise à disposition de données à forte valeur ajoutée est également un levier de compétitivité et d’attractivité pour les futurs partenariats.
Démocratisation des données : quels usages et quels bénéfices pour votre stratégie RSE ?
Pour répondre à ces défis, la démocratisation de l’accès et des usages de vos données en interne et/ou en externe se révèle être la solution indispensable.
L’open data pour promouvoir votre stratégie RSE
L’open data est un puissant levier pour déployer votre communication sur vos actions RSE. C’est l’opportunité d’améliorer votre visibilité et de communiquer sur vos engagements et votre impact avec vos clients, vos futurs collaborateurs ou encore les citoyens qui ne sont pas des experts data.
Grâce à des visualisations pertinentes (dashboard, maps, data stories) publiées aux bons endroits (site, applications, ou sous forme d’exports ou d’API pour les plus experts), vous serez en mesure de démontrer l’efficacité de vos actions, d’assurer un suivi continu et transparent et d’améliorer votre image de marque. Sur le long terme, une telle démarche permet d’attirer de nouveaux clients ou de fidéliser vos clients dont la décision d’achat dépend de plus en plus de l’engagement RSE.
La donnée en self-service en interne pour piloter votre stratégie RSE
Grâce à l’utilisation d’une plateforme d’expériences data, vous pouvez créer des dashboards collaboratifs et des dataviz pour piloter vos actions RSE et en démontrer l’efficacité. En enrichissant vos data et en les contextualisant et en les rendant intelligibles grâce à des data visualisation disponibles à tous en interne, vous permettez à chaque collaborateur d’être impliqué dans la stratégie RSE.
Par ailleurs, pour aider vos collaborateurs à prendre de meilleures décisions, il faut être capable de leur fournir les outils nécessaires. Mettre en place des portails internes dans les organisations permet de répondre à ce besoin et de fournir un véritable outil stratégique à tous les métiers pour leur permettre d’agir sur la stratégie RSE.
En outre, grâce à des accès différenciés, il est possible de fournir une information immédiate et tangible de façon ciblée pour optimiser les performances de chacun. C’est une révolution qui permet de faciliter les échanges internes grâce à une mise à disposition de l’information en temps réel, et d’engager durablement vos collaborateurs dans la démarche.
Des services data pour impliquer vos partenaires dans votre stratégie RSE
Afin de mettre en place une meilleure prise en compte des externalités, les relations avec les partenaires doivent être plus étroites. La création de services data à destination des parties prenantes externes vous permet d’échanger vos données stratégiques beaucoup plus facilement et d’ouvrir la porte à de nouveaux usages dans vos écosystèmes.
La mise en place de services data adaptés aux attentes de vos partenaires vous permet d’avoir un impact positif sur leurs activités et de réduire l’impact négatif des externalités issues de leurs activités. C’est également une nécessité pour aligner les partenaires sur les exigences et obligations réglementaires en termes de performance environnementale.
Grâce aux services data, le partage d’information et la collaboration avec une grande diversité d’acteurs devient possible et efficace. Les prises de décision sont basées sur la donnée et c’est un véritable gain de temps et d’efficience en temps réel qui peut faire la différence pour créer un réel impact sociétal et environnemental.
Valorisation des données RSE : les réussites de nos clients
La SNCF communique sur ses priorités RSE
Par le biais de son portail open data mis en place avec notre plateforme, le groupe SNCF décline ses priorités RSE, avec des enjeux politiques, de mobilité, de développement, d’environnement et de dynamisme.
Les données se présentent sous forme de datasets publics, illustrés ci-dessous.
La Société Nationale des Chemins de fer Français se classe notamment à la 5ème position des entreprises les plus performantes au niveau mondial en termes de RSE, suite à l’évaluation de l’agence Vigeo-Eiris. Sa démarche exemplaire est possible grâce à des publications sur son portail open data de jeux de données qui reflètent les chiffres clés autour de ses objectifs RSE.
Ainsi, toutes les parties prenantes bénéficient d’un suivi et d’un monitoring des principales problématiques sociales et environnementales du groupe pour piloter la stratégie RSE.
La MAIF publie ses datasets RSE en open data
La MAIF publie un dataset sur ses indicateurs RSE afin de favoriser la transparence et de renforcer le pouvoir de chacun d’agir pour l’intérêt général. L’historique remonte jusqu’à 2018 et les indicateurs sont catégorisés en trois parties : environnement, social, sociétal.
La possibilité de générer des graphiques et des data visualisations simples, ou encore de réutiliser ces données grâce aux API permet au groupe d’atteindre ses ambitions plus facilement.
EDF communique sur ses engagements extra-financiers
Le portail open data d’EDF dispose d’une partie dédiée aux engagements extra-financiers du groupe. En complément de ses rapports habituels, EDF a mis en place depuis 2018 un dataset qui regroupe de nombreux indicateurs-clés de performance.
Ils sont catégorisés selon les engagements RSE qui y sont liés : bien-être et solidarité, développement responsable, neutralité carbone et climat, préservation des ressources de la planète, etc.
Pour chacun de ces indicateurs, on trouve des moyens de suivi de la performance du projet RSE (valeur, objectif, échéance, etc.). Il est possible de générer des listes et des API.
Cet engagement va au-delà des exigences de la loi française et permet au groupe de fournir au grand public et en toute clarté des moyens de connaître l’impact de son activité.
Kering développe son projet RSE grâce à la data : EP&L
L’équipe Sustainability Performance de Kering a investi dans une méthodologie de mesure d’impact appelée Environmental Profit & Loss (EP&L). Ce modèle permet à Kering de mesurer et quantifier les impacts environnementaux de ses activités : une innovation majeure pour la mise en place d’un modèle économique durable.
L’EP&L mesure, tout au long de la chaîne d’approvisionnement, les émissions de CO², la consommation d’eau, la pollution de l’air et de l’eau, l’utilisation des sols et la production de déchets, rendant ainsi visibles, quantifiables et comparables les impacts des activités du Groupe sur l’environnement. Ces impacts sont ensuite convertis en valeur monétaire afin de quantifier l’utilisation des ressources naturelles.
L’EP&L permet ainsi à Kering d’orienter sa stratégie de développement durable, d’améliorer ses processus ou ses circuits d’approvisionnement, de savoir si les objectifs sont atteints et d’adapter ses choix technologiques.
Grâce à cette démarche, le groupe Kering est en mesure de communiquer à toutes ses parties prenantes, internes et externes, des informations sur l’impact de ses activités. Que ce soit sous la forme de data stories, de portail open data ou encore sous la forme d’une application mobile (myEP&L), Kering propose une grande variété de canaux pour consulter ses données RSE : une démarche exemplaire, dans un marché habituellement très opaque.
Orléans Métropole fait la promotion de ses démarches environnementales avec son portail open data
De nombreuses initiatives pour ouvrir les données sont mises en place par la métropole d’Orléans, grâce à la plateforme Opendatasoft. La municipalité communique notamment sur son portail open data sur les thèmes de l’environnement, des communautés et du développement local afin d’améliorer la transparence sur ces sujets.
38 jeux de données sur l’environnement, très variés, sont mis à disposition du grand public afin de démontrer l’action du territoire :
- sur les ondes émises par les antennes de réseaux mobiles
- sur la concentration horaire des polluants,
- sur la production locale d’espèces végétales,
- sur les points d’intérêts régionaux liés au MOBE (Muséum d’Orléans pour la Biodiversité et l’Environnement), etc.
Orléans métropole met également à disposition de ses citoyens des jeux de données sur la transparence de l’action publique (avec notamment un jeu de données qui rassemble toutes les décisions, arrêtés et délibérations municipales ou encore une liste des élus). Ces différents jeux de données sont disponibles sous plusieurs formats (comme par exemple des cartes ci-dessous).
Grâce à ces initiatives, l’open data se révèle être un outil très puissant pour informer les citoyens, mesurer et expliquer les actions publiques menées.
Conclusion
Les bénéfices des données pour soutenir votre stratégie RSE et votre impact ne sont plus à démontrer. Ces derniers exemples montrent qu’il existe plusieurs usages et bénéfices possibles.
Pour valoriser vos données RSE et faire la différence il est nécessaire de s’équiper d’une plateforme de démocratisation des données. Cette brique technologique complète vos solutions de collecte, d’analyse et de stockage , et apporte la couche “expériences” indispensable pour accélérer la valeur d’usage de vos données au service de vos stratégie RSE.
Les organisations font face à une explosion sans précédent des volumes de données. Éparpillées sous divers formats, ces informations s’avèrent difficiles à organiser, analyser et valoriser. Pourtant, la data devient plus que jamais le socle des décisions éclairées et de l'innovation.
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