Les 3 enseignements tirés de Data on Board 2019
Data On Board, un événement qui a pris une ampleur nouvelle cette année en accueillant deux fois plus de participants que l’année dernière dans un lieu incontournable : Station F dans le 13ème arrondissement de Paris.
Si vous suivez les aventures d’Opendatasoft, vous n’êtes pas sans savoir que le 5 novembre dernier, nous organisions notre événement annuel : « Data On Board ». Un événement qui a pris une ampleur nouvelle cette année en accueillant deux fois plus de participants que l’année dernière dans un lieu incontournable : Station F dans le 13ème arrondissement de Paris. Ce sommet européen a rassemblé plus de 480 passionnés de la donnée autour de sujets captivants menés par 22 intervenants internationaux issus de secteurs variés, publics ou privés.
Afin de s’adapter aux problématiques métiers de chacun, les interventions de la journée se sont partagées entre présentations et panels (en Main Stage) et ateliers techniques (en Junior Stage). Retrouvez le programme du Data on Board ici.
Ayant personnellement passé la journée en Main Stage, je vous ai compilé un « top 3 » des enseignements que j’ai tirés de ce cycle de conférences aspirationnelles : (Psst, à tous les amateurs de conseils techniques : nous ne vous oublions pas, restez à l’affût !)
1. Favorisons la création de valeur autour de nos données
« La donnée est à la fois le problème et la solution : il faut réussir à lui donner de la valeur. » Avec ce constat, Cyril Perducat, EVP IoT & Digital Offers chez Schneider Electric, pose les bases de toute la complexité que rencontrent les acteurs qui s’engagent dans une démarche de partage de données.
Sachant que toute entreprise est potentiellement « une base de données qui s’ignore », selon Jean-Marc Lazard, co-fondateur et CEO d’Opendatasoft, l’enjeu ne se trouve pas dans la donnée en elle-même mais dans la valeur qu’elle peut générer. Les entreprises, publiques, comme privées, ne peuvent donc pas partager leurs données sans penser à leur future circulation et à la création de valeur qu’elles vont entraîner. « Il faut être capable de trouver les données intéressantes et les adapter », soulève Claire Falzone-Allard, Directrice Générale de Nova Veolia. Le but final ? « Mener une action qui améliorera le quotidien. C’est dans l’action que réside la valeur de la donnée. » Yann Mareschal, Cheffe de Projet Innovation de Bordeaux Métropole, abonde dans ce sens : « Lorsque nous avons créé notre plateforme, nous avons avant tout cherché à créer un outil facile d’utilisation, dans le but d’inciter à la création de nouveaux services. »
Selon Cyril Perducat, « 80% des données mondiales ne sont pas structurées ». Le chantier est donc encore colossal.
2. Le collectif est un vecteur d’innovation puissant
Comme Jean-Marc Lazard, CEO d’Opendatasoft, l’a souligné lors de son discours de clôture : « On pense de plus en plus collectif. De nombreuses entreprises ont créé une colonne vertébrale de données qui traverse tant l’intérieur que l’extérieur de leur écosystème. »
Que l’on parle d’open data ou de partage de la donnée en interne, la mise en place du portail Opendatasoft a généré de nombreuses réflexions au sein-même des entreprises. « Notre portail a inspiré nos employés à créer de nouveaux ponts entre différents services », explique François-Xavier Morvan, Sustainability Performance Senior Manager chez Kering, le groupe de luxe français spécialisé dans la mode et dont les principales marques sont Gucci, Yves Saint Laurent, Boucheron, Bottega Veneta et Alexander McQueen.
Pierre-Philippe Cormeraie, Chief Digital Evangelist du Groupe BPCE, qui va jusqu’à qualifier son portail d’ « ouvre-boîte », a été surpris de voir de nombreux collaborateurs utiliser l’open data pour des projets en interne. Tout comme Yann Mareschal : « Les employés de la ville sont les premiers utilisateurs de la plateforme », a-t-elle confié à l’audience. Le même type de phénomène existe chez Infrabel, gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire belge : « L’ouverture du portail et les questions qu’il a provoquées ont suscité de nombreuses réflexions en interne », note Séverine Degueldre, Information Officer de l’entreprise.
Mais la collaboration autour de la donnée ne s’arrête pas là. « On assiste à une prise de conscience que l’innovation se co-construit avec des acteurs externes », nous explique Claire Falzone-Allard. C’est ainsi que de nombreuses entreprises mettent en place des concours type « hackatons » afin de faire émerger des idées nouvelles. Le « Hack to Act » de Kering, par exemple, a rassemblé 80 développeurs et experts techniques autour de la création d’applications dédiées au luxe durable. A l’issue de cet événement, 16 projets ont été retenus et sont actuellement à l’étude au sein du groupe Kering.
Sofia Ganhila, Technology Analyst d’EDP (Energias de Portugal), est également adepte de ce genre de pratiques : « Nous nous appuyons sur des communautés de citoyens pour partager et enrichir nos méthodes d’analyse de la donnée » (par-ici pour lire notre histoire client EDP). Toujours dans ce même élan collaboratif, la société d’assurance-crédit Euler Hermes a créé des jeux de données en coopération avec des chercheurs d’HEC après avoir analysé leurs besoins. « Nous avons choisi de chercher des pistes directement auprès de réutilisateurs de la donnée. » – Jennifer Baert, Global Head of Information & Credit Risk Assessment du groupe (prenez connaissance de notre histoire client Euler Hermes).
Et les exemples de collaboration sont loin de s’arrêter là… Nous y reviendrons à l’occasion de prochains articles.
3. Faisons bouger les lignes en favorisant la prise de risque
Selon Claire Falzone-Allard, « le virage a été pris sur la collaboration mais il faut encore travailler sur la prise de risque et le désilotage. »
Pour beaucoup d’entreprises, le partage de données s’apparente encore à une menace. En effet, partager des informations, en interne comme en externe, représente un risque de s’exposer à la critique. Pourtant, c’est en sortant de sa zone de confort que l’on trouve des sources d’inspiration et des axes d’innovation. « Nous avons publié un jeu de données qui permet de quantifier et de géolocaliser les crimes commis à Mexico City » explique Alejandra Marysé González García, Directrice de l’« Open Government » de la Ville de Mexico. « Ces informations ont suscité de nombreuses critiques : les citoyens ont eu l’impression que le taux de criminalité de la ville avait soudain fait un énorme bon. C’était un risque à prendre pour tenter d’améliorer les politiques publiques. »
En publiant des données liées à l’impact écologique de la marque Gucci, Kering a l’audace de s’exposer au jugement du public : un petit sacrifice qui fait du groupe l’un des pionniers du mouvement RSE au sein de l’univers du luxe.
Pour conclure cet article, j’ai choisi une expression utilisée par Laure Huguenin, Chargée de Mission open data de la Région Centre Val de Loire : « Donnons à voir pour donner envie. »
Donnons envie de faire confiance, de prendre des risques, de partager, de co-créer, de faire circuler… Le mouvement est amorcé !
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