Les données de mobilité jouent un rôle central et stratégique pour les collectivités territoriales
Interview de Claire Prost-Romand, Cheffe de Produits Data Services chez SFR et de Gabriel Dos Santos, Chef du Centre Usages, Valorisation et Diffusion de Bordeaux Métropole, sur les questions d’interopérabilité des données au sein des territoires.
Durant notre dernier webinar, nous avons entendu les témoignages de Claire Prost-Romand, Cheffe de Produits Data Services chez SFR et de Gabriel Dos Santos, Chef du Centre Usages, Valorisation et Diffusion de Bordeaux Métropole, sur les questions d’interopérabilité des données au sein des territoires.
Le croisement des deux visions – territoire et entreprise privée – nous a donné des clés de compréhension sur les sujets de collecte, valorisation, partage et utilisation des données.
Pour tout savoir sur le sujet ? Lisez la suite de l’article ou visionnez le replay du webinar !
Le rôle central des données issues des territoires
« La mobilité est une compétence historique des métropoles et cela devient quelque chose de très stratégique pour les collectivités. On a à la fois une population qui croît, des personnes de plus en plus mobiles, qui ont besoin de se déplacer sur le territoire et ce territoire est malheureusement non extensible et de plus en plus densifié”.
Gabriel plante le décor. La mobilité a évolué au sein des villes : hier, nous nous déplacions exclusivement en voiture, alors qu’aujourd’hui, nos déplacements peuvent à la fois combiner la voiture, le train, le tramway, le bus, le vélo, la trottinette ou encore la marche à pied.
Outre ces nombreuses données de micro-mobilité, il faut prendre en compte des données à plus grande échelle souligne Claire, pour répondre à des enjeux de connaissance globale du territoire, comprendre les flux touristiques, permettre de gérer des infrastructures de transports.
“Les données issues du territoire sont de plus en plus nombreuses et variées. Elles peuvent être étudiées à différentes échelles. Tout d’abord à une échelle microscopique – pour répondre à des enjeux de pilotage et de conception de la mobilité, à une échelle très locale, en temps réel avec une compréhension des micro mobilités. Mais aussi de façon macroscopique, notamment pour connaître des grandes tendances de déplacement en observant des flux bout en bout ou de la fréquentation et leurs évolutions dans le temps.”
Si vous voulez en savoir plus sur la collecte des données par SFR, je vous invite à la lire cet article qui explique en détails leurs démarche dans le cadre de l’offre SFR Geostatistics.
L’enrichissement des données pour développer de nouveaux usages
Que la question soit posée à Gabriel ou à Claire, tous deux s’accordent sur l’importance de croiser et d’enrichir des données internes avec des données externes disponibles en open data ou produites et récupérées auprès de tiers (les opérateurs de services). Cette agrégation de données contribue à enrichir l’information et permet aux territoires de mieux centraliser la connaissance et contribue in fine à une meilleure gestion de ces territoires.
“La plupart des données on les libère pour les mettre à disposition des utilisateurs via notre portail open data et cela permet à ces acteurs externes de développer de nouveaux services à destination des citoyens, et ce sont nos usagers de Bordeaux Métropole qui en sont bénéficiaires”, ajoute Gabriel.
L’agrégation des données est notamment rendue possible grâce au travail opéré par les opérateurs de services qui “simplifient l’intégration et ainsi la comparaison de l’information dans des portails existants par la mise à disposition des données via API, pour des usages internes permettant une meilleure prise de décision ” comme nous le rappelle Claire.
En tout, ce sont environ 80 jeux de données sur la mobilité dont 20 en temps réel que Bordeaux Métropole met à disposition en open data.
Et pour approfondir le sujet de l’exploitation des données au sein des smart cities, cet article est fait pour vous !
Et toujours plus de possibilités grâce aux données de mobilité !
Nos deux intervenants s’accordent sur le fait que les données issues des opérateurs télécoms (comme celles présentées par Claire ci-dessous) pourraient être exploitées pour analyser l’attractivité de notre territoire en termes de tourisme.
Ces données pourraient en effet :
En allant plus loin, ces données de mobilité permettent de prendre des décisions au sein des territoires (comprendre les flux de population pour mieux dimensionner l’infrastructure d’un parking ou d’une nouvelle ligne de transport), d’améliorer la connaissance des visiteurs d’un territoire (création d’observatoires de populations non-résidentes, pilotage d’une stratégie touristique…) mais aussi peuvent participer à l’élaboration de modèles implémentés de données de déplacement (dans le cadre de la lutte contre la pandémie mondiale par exemple).
Deux témoignages très intéressants qui permettent de mieux comprendre les liens et les enjeux de la donnée entre les acteurs du secteur public et les acteurs du secteur privé sur un territoire.
Envie d’en entendre plus ? Revivez la conférence en replay.
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