Pourquoi suivre un Master en Technologies Numériques en 2020 ?
Régulation des données, gouvernance de l'Internet, marché des plateformes, finance décentralisée, souveraineté numérique... Comment accéder à l'univers prospère de l'innovation numérique lorsqu’on ne fait pas partie du cercle des codeurs ? On vous donne 3 bonnes raisons de vous lancer !
Régulation des données, gouvernance de l’Internet, marché des plateformes, finance décentralisée, souveraineté numérique… Il y a un an, ces termes m’auraient laissée de marbre. Pourtant, aujourd’hui, j’aide une petite entreprise à établir sa politique de conformité RGPD, je travaille sur un projet lié à l’intelligence artificielle pour les agences de maintien de l’ordre public et, bien sûr, je rédige des articles pour ce formidable blog. Comment accéder à l’univers prospère de l’innovation numérique lorsqu’on ne fait pas partie du cercle des codeurs ? En ce qui me concerne, la solution a été de m’inscrire à un Master en Digital, New Technology and Public Policy. Ce nouveau domaine d’étude aux différentes variantes gagne de plus en plus en popularité à travers les universités européennes, de l’Estonie à l’Irlande. On vous donne 3 bonnes raisons de vous lancer !
Comprendre la transformation numérique
Il fut un temps où « l’Internet » relevait exclusivement des compétences d’un département informatique obscur, installé dans un recoin de l’entreprise. Cette époque est depuis longtemps révolue : entre les inquiétudes sur la confidentialité des outils de visioconférence et les débats sur les origines de l‘équipement 5G, les technologies numériques ont indiscutablement envahi les sphères politique et législative. Le contraire serait étonnant : alors que nous vivons de plus en plus en ligne, l’espace virtuel devient notre champ de socialisation sur le plan personnel, professionnel et institutionnel. Quand on y pense, c’est dans la sphère numérique que nous faisons nos achats, discutons avec nos amis, gérons nos économies et regardons des films ; c’est aussi sur Internet que nous travaillons, lançons des mouvements civiques, lisons l’actualité, produisons et partageons des connaissances. Et c’est également de plus en plus le moyen choisi par les gouvernements pour gérer les identités, collecter les taxes, consulter les citoyens et négocier des accords internationaux, en particulier depuis que le Covid-19 a interrompu nos modes d’interaction traditionnels hors ligne.
Le lien entre les technologies numériques et nos vies publiques et privées est désormais si fort qu’il était grand temps que les étudiants en politiques publiques s’y intéressent. D’un côté, les décisionnaires doivent comprendre comment saisir les opportunités et s’adapter aux changements induits par la transformation numérique (qui ne s’arrête pas à la transition numérique, loin de là !). La ville suisse de Bâle, que Chloé a récemment traitée dans un article, en est un exemple inspirant.
D’un autre côté, la transformation numérique met en évidence les zones d’ombre des politiques et les enjeux réglementaires qui doivent faire l’objet d’un débat public : la sécurité publique justifie-t-elle l’utilisation de la reconnaissance faciale ou s’agit-il d’une forme de surveillance étatique illégale ? Nos lois suffisent-elles à assurer une concurrence loyale sur les marchés numériques ou les effets de réseau et les économies d’échelle exigent-ils de nouveaux outils ? Nos institutions sont-elles adaptées au XXIe siècle ou devrions-nous tenter de mettre en place un modèle démocratique numérique plus inclusif et participatif ?
Personnaliser le programme en fonction de ses intérêts
La transformation numérique n’est pas un processus isolé : elle affecte presque tous les secteurs économiques et activités sociales. C’est pourquoi le programme Digital, New Tech and Public Policy est la spécialisation parfaite pour les étudiants issus d’horizons diversifiés, quel que soit le projet professionnel qu’ils ont en tête.
Prenons David, par exemple. Après un cursus informatique et commercial, il s’est engagé dans cette expérience pour mieux comprendre les aspects réglementaires, sociétaux et politiques de la technologie numérique. Il s’est passionné pour les lois antitrust, et occupe désormais un poste de stagiaire dans le service d’économie numérique de la Bundeskartellamt, l’autorité de la concurrence allemande.
Hong Hanh, en revanche, a suivi une formation en sciences politiques. C’est en travaillant avec des start-up en Europe et aux États-Unis qu’elle a découvert l’univers de l’innovation numérique. Elle s’est inscrite au programme pour en savoir plus sur certaines des technologies qui vont révolutionner notre décennie, comme l’IA et le blockchain, et elle vient de décrocher un contrat d’apprentissage chez Microsoft France.
Martyna, quant à elle, a abordé le domaine des technologies et politiques du point de vue de la gestion des droits numériques. Elle a travaillé sur la reconnaissance faciale, l’utilisation des drones par la police et d’autres formes de surveillance pour le compte de groupes de réflexion et d’ONG du monde entier. Elle s’est aussi concentrée sur les mouvements des droits civils numériques et les réseaux d’aide aux victimes. Elle est désormais assistante RP junior et travaille sur un produit relatif à la confidentialité pour l’entreprise informatique lituanienne Tesonet.
L’histoire de Francesco est encore différente. Étudiant de longue date en Affaires européennes, il s’est intéressé à la loi et à la technologie tout en organisant une conférence académique sur l’intégration numérique et le secteur public. Il est désormais consultant à la Direction de la Science, de la technologie et de l’innovation de l’OCDE et prévoit de renforcer son expertise en apprenant le codage en dur.
Hongwu a mis cette idée en pratique. Diplômée en Économie et commerce international de l’université Hangzhou, cette étudiante chinoise a voyagé jusqu’à Paris pour découvrir le rôle majeur joué par le débat dans les instituts de politiques publiques. Suite à une expérience dans l’écoute sociale pour une marque de mode française, elle a choisi de se spécialiser dans le flux numérique et apprend aujourd’hui à coder en Python en toute autonomie. Elle se rendra ensuite à Singapour pour terminer son double diplôme.
Formez-vous dès aujourd'hui aux métiers de demain
Au cours des années à venir, les entités publiques, privées et même à but non-lucratif rechercheront de plus en plus des professionnels capables de comprendre la transformation numérique dans un environnement institutionnel et réglementaire en évolution constante. En parallèle, les organisations nationales, européennes et internationales chercheront à recruter des dirigeants qui pourront guider l’innovation vers les valeurs que nous cherchons à atteindre en tant que société. De nombreux projets s’efforcent déjà de prendre cette direction : l’initiative « Next Generation Internet », les start-ups tech for good, ou encore les projets comme Meditect, qui utilise la technologie blockchain pour lutter contre les biens de contrefaçon en Afrique sub-Saharienne.
Grâce au programme « Digital, New Tech and Public Policy », vous avez l’opportunité de faire partie de cette nouvelle génération de professionnels. Au cours des 2 années de master, vous gagnerez une expertise transversale et comprendrez les spécificités techniques, les dynamiques économiques, l’impact sociétal et les enjeux réglementaires qui entourent les technologies numériques. Ces compétences vous permettront de conseiller, de guider ou même de diriger leur adoption et leur développement futur.
Pour finir, si vous êtes passionné par les technologies numériques et si vous souhaitez avoir un impact sur l’innovation dans ce secteur, le programme “Digital, New Tech and Public Policy” est le domaine de spécialisation qu’il vous faut. Et si vous ne savez pas encore exactement quel métier vous souhaitez choisir, ne vous inquiétez pas. Votre projet professionnel se précisera peu à peu… Et qui sait ? Peut-être même que le métier de vos rêves reste à être inventé !
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