Smart city : comment l’open data vous accompagne pour créer une ville intelligente ? Retour d’expérience d’Australie
Pour accompagner les villes australiennes dans la création de villes intelligentes (Smart City), Opendatasoft a construit une collaboration forte avec Peclet Technology. Cette collaboration permet à de grandes villes australiennes de gérer leurs transformations et de créer des applications Smart Cities, basées sur des données ouvertes et facilement accessibles. Pour en savoir plus, nous avons interviewé Alex Sales, Fondateur et Directeur chez Peclet Technology, et Paul Painter, Directeur chez Peclet Technology.
Depuis une dizaine d’années, le concept de ville intelligente se développe dans le monde. L’idée consiste à développer des moyens et des solutions aptes à répondre aux besoins de la population tout en préservant les ressources, l’environnement, etc.
La valorisation et l’ouverture des données offre aux villes la possibilité de gérer finement leurs leviers économiques, environnementaux, citoyens, mais également de communiquer en toute transparence sur les actions prises par les collectivités.
Pour accompagner les villes australiennes dans la création de Smart Cities, Opendatasoft a construit une collaboration forte avec Peclet Technology. Cette collaboration permet à de grandes villes australiennes de gérer leurs transformations et de créer des applications Smart Cities, basées sur des données ouvertes et facilement accessibles. Pour en savoir plus, nous avons interviewé Alex Sales, Fondateur et Directeur chez Peclet Technology, et Paul Painter, Directeur chez Peclet Technology.
Quelle est la mission de Peclet et comment aidez-vous les villes à construire la Smart City de demain ?
Alex : J’ai fondé Peclet Technology en 2015. La vision était simple : développer et apporter des solutions innovantes en termes d’objets connectés à Internet (IoT) et d’ouverture et de partage de données en Australie. J’ai rencontré Paul en 2017 et c’est à ce moment-là que l’entreprise a vraiment démarré : nous avons eu nos premiers clients et commencé à constituer une équipe.
Nous accompagnons nos clients (actuellement principalement dans le secteur public) dans leur stratégie de valorisation des données : de la centralisation et l’enrichissement au partage d’expériences et de services data adaptés. Nous leur fournissons des solutions clés en main, simples à mettre en œuvre et répondons à la plupart des exigences concernant la configuration, ce qui permet d’accélérer les projets. Notre expertise en matière d’ouverture des données permet à nos clients de comprendre comment les données peuvent aider les villes à devenir plus durables tout en améliorant l’expérience des citoyens et d’anticiper et résoudre les défis contemporains de la Smart City (villes intelligentes).
Nous avons désormais plus de 25 clients dans les administrations locales et nationales et le secteur privé. Parmi eux, un grand nombre ont remporté des prix pour les solutions que nous avons développé avec Opendatasoft.
Quels sont les enjeux en matière d’ouverture des données pour le marché australien ?
Paul : Du fait de sa géographie, le marché australien est très différent de l’Europe et des États-Unis. Bien que l’Australie soit un territoire très vaste, la population n’est que de 25 millions de personnes, dont 11 millions dans les grandes métropoles de Sydney et de Melbourne. Cela signifie que le reste de la population se trouve dans des villes assez petites, administrées par environ 540 conseils. Ainsi, bien qu’il existe des réglementations gouvernementales sur l’ouverture des données publiques, les conseils n’ont souvent pas les ressources (budgétaires et/ou humaines) pour déployer des stratégies open data à impact.
Pour pallier ce manque de ressources, le gouvernement a subventionné des initiatives Smart Cities. Nous participons activement à la création des solutions pour partager des données en temps réel provenant de capteurs IoT (objets connectés) afin de les afficher sur des tableaux de bord attrayants et d’autres expériences data similaires. Opendatasoft est parfaitement compatible avec la plateforme de gestion des capteurs IoT fournie par notre autre partenaire clé, Ubidots, ce qui nous permet d’approfondir les usages.
Comment encouragez-vous les organisations à s’engager dans un projet open data ?
Paul : Pour démontrer les bénéfices offerts par une stratégie d’ouverture des données, nous communiquons largement sur les réussites de nos clients.
En 2021, nous avons lancé notre site data.peclet.com.au. Il met en avant plus de 15 cas d’usages pratiques de villes intelligentes, des exemples de portails open data et de tableaux de bord réutilisables. L’objectif est de fournir une source d’inspiration à toutes les organisations qui souhaitent mettre en place une stratégie open data pour soutenir leur projet de Smart City. On constate que ce site est très consulté : nous avons même eu des membres du public et des universitaires qui l’ont utilisé pour accéder à des jeux de données !
Dans un second temps, nous avons mis en place un programme complet de récompenses pour féliciter nos clients. Randwick City Council et Western Parklands (un partenariat de 8 conseils), ont notamment gagné ou été présélectionnés pour les prix IoTAA pour les villes intelligentes et iTnews pour le secteur des collectivités locales. Nous estimons qu’il est très important de récompenser les projets les plus innovants pour instaurer une dynamique positive autour de l’open data et de la Smart City.
Pouvez-vous nous citer des exemples de projets Smart City que vous avez accompagnés ?
Paul : Ce qui est passionnant, c’est qu’il existe une très large gamme de cas d’usages Smart City : de la surveillance de la météo et de la qualité de l’air/de l’eau, aux forêts urbaines, en passant par la transparence et le stationnement.
Conseil municipal de Randwick : les données ouvertes vont à la plage
Randwick a créé la première « plage intelligente ». Le conseil municipal utilise ses données pour optimiser l’expérience des visiteurs sur la plage de Coogee. Le déploiement de panneaux de sécurité numériques sur les conditions maritimes permet d’améliorer la sécurité côté plage et côté ville, la gestion de la circulation et du stationnement, l’entretien des équipements etc. Les citoyens ont ainsi une vue unifiée des données relatives à la plage et peuvent adapter leurs activités simplement.
Ville de Geelong : engager la communauté grâce à l’open data
La ville de Geelong a également de nombreuses expériences data depuis le lancement de son portail. Son projet « Weather Together » a permis de recruter des volontaires pour accueillir des capteurs météo à leur domicile ou sur leur lieu de travail. L’implication de la communauté fournit une image en temps réel de la température et de la météo de la ville, tout en encourageant les gens à s’impliquer et à accéder aux données dans leur vie quotidienne.
La ville de Geelong propose également des informations sur tous les arbres de la ville à travers un tableau de bord. La ville implique également la communauté dans ce projet avec son Initiative Hollow Hunt. En utilisant leur smartphone les utilisateurs peuvent enregistrer les positions des arbres ayant des particularités. Les données sont automatiquement remontées dans la plateforme Opendatasoft, vérifiée et mise à disposition via le dashboard (tableau de bord) de la forêt urbaine.
Conseils de Western Parklands : gérer une population croissante
Huit municipalités de l’ouest de Sydney ont travaillé ensemble sur un projet de réseau de capteurs IoT afin de mieux surveiller et gérer l’augmentation prévue de la population dans la région, tout en rationalisant l’efficacité. Un réseau partagé de capteurs, mesurant la qualité de l’eau et de l’air, la chaleur, le bruit et les mouvements des personnes et des véhicules ont été installés dans cette zone. Toutes les données de ces capteurs sont centralisées sur la plateforme Opendatasoft du Conseil de Western Parklands. Ce projet a été finaliste aux iTNews Local Government Sector Awards (Prix du secteur des collectivités locales) de l’année 2022.
Comment travaillez-vous avec Opendatasoft ?
Alex : J’ai découvert Opendatasoft en 2015. C’est à ce moment-là que les municipalités australiennes ont commencé à ouvrir leurs données. J’ai été très impressionné par les portails sophistiqués que les municipalités françaises avaient développés. Après quelques recherches, j’ai réalisé que toutes les meilleures solutions étaient créées par Opendatasoft. J’ai donc pris contact et proposé d’aider à commercialiser leur technologie en Australie pour que le plus grand nombre puisse en bénéficier. Nous avons signé notre premier client en 2018 et le reste fait maintenant partie de l’histoire !
Même si nous sommes à l’autre bout du monde, nous avons une excellente relation de travail. Nous rendons visite aux équipes tous les deux ans et nous passons beaucoup de temps au téléphone avec Frédéric Gauzy, le responsable partenaire, et toute une gamme de techniciens et de commerciaux. Les équipes Opendatasoft sont d’un grand soutien et nous pouvons apprendre beaucoup des autres clients d’Opendatasoft pour en faire profiter nos clients à leur tour.
Quels sont vos plans pour l'avenir ?
Alex : Un véritable engouement se bâtit autour du partage et de l’utilisation des données. Il ne s’agit plus seulement d’un sujet réservé au secteur public, toutes les industries sont concernées. Nous avons notamment un client qui utilise Opendatasoft pour partager ses données à un partenaire immobilier. Le dashboard créé avec la plateforme leur donne toutes les informations dont ils ont besoin sur leur portefeuille de clients.
Alex : Comme dans d’autres pays, les services publics s’intéressent de plus en plus à l’ouverture de leurs données. Il n’y a pas encore de législation qui rend ce partage obligatoire, mais nous sommes en discussion avec de nombreux acteurs qui souhaitent augmenter la valeur de leurs données. Utiliser les cas d’usages (Success Stories) des clients d’Opendatasoft, tel que l’exemple de UKPN (Réseaux électriques britanniques) représente un avantage inestimable pour aider à expliquer la proposition de valeur d’une stratégie d’ouverture des données.
Apprenez-en plus sur la technologie Peclet et sur la gamme de cas d’usages smart cities (villes intelligentes) et open data (données ouvertes) sur leur portail.
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